Thibaud Serviant-Fine soutiendra sa thèse intitulée "Une approche rationnelle de la chimiothérapie : histoire des antimétabolites (1935-1955)" le 13 décembre 2016, à partir de 15h.
RésuméEn 1940, le biochimiste anglais D. Woods propose une explication du mode d'action des nouveaux sulfamides antibactériens : l'inhibition compétitive. Son collègue P. Fildes fonde sur cette base une nouvelle approche de la chimiothérapie, revendiquée comme rationnelle, un programme pour la recherche de nouveaux médicaments. Cette thèse explore l'impact de la théorie des antimétabolites dans la recherche biochimique et pharmaceutique. La première partie retrace son élaboration dans le contexte de l'école de biochimie anglaise, puis sa reprise aux États-Unis. La seconde partie est consacrée au développement de deux programmes de recherche distincts dédiés aux antimétabolites, illustrant les modalités et fortunes divergentes d'appropriation de cette approche rationnelle. La théorie des antimétabolites correspond aussi bien à l'ambition d'obtenir des chimiothérapies spécifiques qu'à un ensemble de pratiques dans le quotidien du laboratoire.
Jury
J. Simon (Université de Lorraine, co-directeur)
P. Jaussaud (Université Lyon 1, co-directeur)
V. Quirke (Oxford Brookes University, examinatrice)
T. Lomberget (Université Lyon 1, examinateur)
J.-C. Dupont (Université de Picardie J. Verne, rapporteur)
M. Jesús Santesmases Navarro de Palencia (Instituto de Filosofía, Centro de Ciencias Humanas y Sociales - Consejo Superior de Investigaciones Científica, rapporteure)
