Projets et collaborations en cours

Projet LéA-IFÉ CREATIF


Le projet Compréhension et Résolution de problèmes par l'Approche Théâtrale et Interdisciplinaire en Formation co porté par S.Yvain-Prébiski, résulte de l’initiative d’enseignants de cycle 3 qui constatent les difficultés de compréhension d’un nombre important d’élèves en français et en mathématiques, en lien étroit avec des logiques de désengagement scolaire. Ce collectif fait l’hypothèse qu'un certain nombre des difficultés rencontrées dans ces disciplines sont communes, et liées à la nécessité de construire une représentation mentale des énoncés et d’en explorer les implicites.

Dans la lignée de différents travaux actuels, cette recherche collaborative vise à élaborer un dispositif pédagogique interdisciplinaire et interdegré combinant activités de discussion, de scénarisation et de théâtralisation dans les tâches de compréhension de textes narratifs et de problèmes mathématiques ancrés dans le quotidien. L' objectif est de co-construire un tel dispositif et de l’expérimenter en classe, afin de comprendre dans quelle mesure et à quelles conditions il favorise la compréhension et par là l’entrée dans les tâches scolaires. Ce projet collaboratif comporte trois visées complémentaires :

Axe 1 : Expérimentation d’un dispositif commun atypique et « engageant » en français et en mathématiques et première évaluation de sa portée didactique et épistémologique

Question de recherche 1 : Des activités de discussion, de scénarisation et de théâtralisation en réception de textes en français et en mathématiques permettent-elles des interactions orales de compréhension nourries à l’échelle de la classe ?

Axe 2 : Élaboration de ressources pour les enseignants de français et de mathématiques et les professeurs des écoles

Question de recherche 2 : Peut-on penser et élaborer un dispositif commun en français et en mathématiques pour apprendre à comprendre un texte/énoncé ? A quelles conditions ?

Axe 3 : Étude longitudinale

Question de recherche 3 : Le dispositif élaboré débouche-il sur des progrès observables en compréhension pour l’ensemble des élèves à l’échelle de deux années d’acculturation ?


Projet CYDRUBTOSENE (2025-2027)


L'UR 4148 S2HEP est partenaire du projet CYDRUBTOSENE : « Construcción y desarrollo de medidas contra las enfermedades infecciosas de la infancia: los casos de la rubeola y la tosferina en España (1960-2022) » (16/05/2025 - 30/04/2027). Ce projet de recherche porté par María-Isabel Porras (Professeur en histoire des sciences), Université de Castille-La Manche, Faculté de Médecine de Ciudad Real, est financé par l'Union européenne via le Fonds européen de développement régional (FEDER) et par la Junta de Comunidades de Castilla-La Mancha (JCCM) via la Agencia de Investigación e Innovación de Castilla-La Mancha (INNOCAM).

Le projet vise à analyser la reconstruction des processus de préparation, de développement et de stabilisation des mesures de lutte contre deux maladies infectieuses infantiles, la rubéole et la coqueluche, de 1960 à 2022 en Espagne. Un comparatif avec le cas français pour la prévention de la rubéole est également développé.

Membre du laboratoire impliqué : Baptiste Baylac-Paouly


Collaboration au programme de recherche de l’ENCCRE

Librement accessible, l’Édition Numérique, Collaborative et CRitique de l’Encyclopédie (ENCCRE) met à la disposition de tous les connaissances des chercheurs d’hier et d’aujourd’hui sur l’Encyclopédie, en s’appuyant sur un exemplaire original et complet de l’ouvrage, conservé à la Bibliothèque Mazarine et intégralement numérisé pour l’occasion. L’ENCCRE est la première édition critique de l’Encyclopédie, c’est-à-dire incluant des notes, des présentations et des analyses destinées à éclairer et mettre en perspective son contenu pour les lecteurs d’aujourd’hui.

Lancé en 2011, ce programme de recherche s’adosse à une interface numérique de travail expert d’une part, et à une interface de consultation publique (ouverte depuis 2017) d’autre part. Grâce à une équipe internationale et pluridisciplinaire de plus de 200 chercheurs de tous horizons, cette édition est conçue et construite pour être enrichie en permanence de façon collaborative suivant un protocole de relecture et de validation par les pairs. Ces éditeurs-annotateurs sont issus de toutes les disciplines traitées dans l’Encyclopédie (mathématiques, physique, chimie, astronomie, littérature, grammaire, philosophie, technique, théologie, droit, peinture, etc.).

Le site de l’ENCCRE (https://enccre.academie-sciences.fr/encyclopedie/) est hébergé par l’Académie des sciences, partenaire majeur du projet et intéressé à sa valorisation en vue de la promotion de la culture scientifique et technique auprès des publics scolaires sous l’angle du développement de l’esprit critique.


 

Membres du laboratoire impliqués
- Rémi Franckowiak, Maître de conférences, HDR, Membre du Comité Scientifique de l'ENCCRE, Coordinateur du Comité d’Édition de l’ENCCRE

Responsable des domaines Chimie, Minéralogie, Métallurgie, Éditeur-annotateur

- Hugues Chabot, Maître de conférences HDR, Membre du Comité d’Édition de l’ENCCRE, Éditeur-annotateur

- Fabrice Ferlin, Chercheur associé, Éditeur-annotateur

- Cyril Langlois, Doctorant, Éditeur-annotateur

Projet AAPG2025 - Image-Text-AVC, 2025-2029


Ce projet est porté par Carole Frindel (Laboratoire CREATIS) et rassemble 4 partenaires: les laboratoires CREATIS (Insa Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Inserm, CNRS, Université Jean Monnet, Université de Lyon), ERIC (Université Claude Bernard Lyon 1, Université Lyon 2), S2HEP (Université Claude Bernard Lyon 1) et les Hospices Civils de Lyon. A la croisée de l'IA, de l'imagerie médicale, de la neurologie, et du traitement du langage naturel, il a pour objectif de mettre au point un modèle de pronostic de l'évolution de l'état clinique de patients victimes d'AVC afin d'aider à proposer les meilleurs solutions de récupération fonctionnelle. Ce modèle sera conçu à partir de données issues de l'imagerie médicale, des rapports cliniques quotidiens et des antécédents du patient.
Les chercheurs du S2HEP auront pour objectifs d'identifier les enjeux éthiques et socio-techniques de ce projet, du côté des concepteurs et des soignants. Ils questionneront par exemple la place de l'IA dans le diagnostic, les représentations et imaginaires liés à l'IA, les médiations techniques, sociales, éthiques... qui constituent ce projet et permettent d'en comprendre les possibilités et les appropriations. 

Membres du laboratoire impliqués : Marianne Chouteau, Nicolas Lechopier, Céline Nguyen

« Let’s look up ! Ingénierie et recherche par le prisme de la santé globale », 2023-2025

Les sociétés contemporaines occidentales semblent s'être construites sur deux impensés : celui de leurs relations au monde vivant et celui concernant leurs productions techniques. De ce fait, l’Homme, issu de la modernité, sur-consommateur de ressources et pollueur de la biosphère, s’est construit sur un imaginaire culturel en dehors de la nature. En rupture complète avec son écosystème, il pense pouvoir se soigner, se nourrir et se développer sans interagir avec le monde naturel qu’il qualifie volontiers de « sauvage » et qu’il voudrait contenir dans des réserves pour le contempler durant ses vacances. Sortir des crises auxquelles nous sommes confrontés ne passera que par une prise de conscience de la place de l’humanité dans son écosystème, une prise en considération des relations d'interdépendances entre les espèces et poussera l’Homme à repenser le vivant. On le sait aujourd’hui, les déterminants de la santé ne sont pas seulement d’ordre biologique et social, mais aussi d’ordre environnemental et technologique. Il apparaît clairement que la santé des écosystèmes sous-tend toutes les dimensions de la santé humaine et contribue à des aspects non matériels de la qualité de vie.

Notre projet, soutenu par la Maison des Sciences de l’Homme Lyon-Saint-Etienne (MSH-LS) et l’Institut des Systèmes Complexes (IXXI), vise à organiser une série de séminaires pluridisciplinaires de décembre 2023 à décembre 2025 pour questionner les liens santé humaine-santé animale-environnement à travers le concept « One Health ».
 

Equipe scientifique

Marianne Chouteau S2HEP-INSA
Catherine Bruguière S2HEP-UCBL
François Dessart S2HEP-UCBL
Olivier Morin S2HEP-UCBL
Hubert Charles BF2i-INSA
Adina Lazar LAMCOS-INSA
 

Lien vers le programme des séminaires : https://letslookup.sciencesconf.org/

Projet LivACT (« Living and Ageing with Chronic Conditions and Technological Devices: Meanings, Practices and Recompositions of Autonomy Through Time », 2024-2029)

Le projet LivACT est l’un des 11 projets lauréats du Programme Prioritaire de Recherche « Autonomie : Vieillissement et situations de handicap ». Il est coordonné par Lucie Dalibert. Il a reçu un financement pour 5 ans (2024-2029) de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR-23-PAVH-0003).

À l’origine du projet LivACT, il y a plusieurs constats. Tout d’abord, un tiers de la population française vit avec au moins une maladie chronique, et cette prévalence devrait augmenter avec le vieillissement de la population. Deuxièmement, les maladies chroniques peuvent générer des incapacités et des situations de handicap importantes, qui peuvent s’accentuer ou se recomposer dans le temps du fait de l’évolution de la maladie, de l’émergence de multi-morbidités et du vieillissement. Troisièmement, les technologies sont considérées comme une solution non seulement pour atténuer, ralentir ou même prévenir la perte de capacités associée aux maladies chroniques, mais aussi pour permettre aux personnes de faire par elles-mêmes depuis leur domicile. C’est dans ce but — la préservation de l’autonomie fonctionnelle — que les corps et les lieux de vie, en particulier le domicile, sont équipés de dispositifs technologiques. Cependant, ces dispositifs ne remplissent pas toujours leurs promesses en ce qui concerne l’autonomie et l’empowerment des usagères et des usagers : ils peuvent être assez contraignants, créer de nouvelles vulnérabilités et être incompatibles avec certains espaces et environnements. Par ailleurs, pour fonctionner, ils dépendent d’une infrastructure de soin plus large.

Dans ce contexte, et dans le cadre du vécu chronique et du vieillissement, ce que nous interrogeons dans LivACT, c’est la manière dont les technologies conçues pour permettre aux personnes d’être autonomes ont alignées ou créent des tensions avec les conceptions et les aspirations à l’autonomie des personnes concernées — conceptions et aspirations qui peuvent évoluer au fil du temps sous l’effet du vieillissement, de la maladie et des trajectoires de vie. Plus généralement, l’enjeu du projet LivACT est de comprendre quels sont les assemblages entre les corps, les technologies et les environnements (ou milieux) de vie qui soutiennent les aspirations à l’autonomie des personnes vivant et vieillissant avec une maladie ou condition chronique 

LivACT regroupe : 
- l’Unité de recherche Sciences, Société, Historicité, Éducation et Pratiques (S2HEP, UR 4148, Université Claude Bernard Lyon 1) : Lucie Dalibert, Agathe Camus, Marianne Chouteau Joëlle Forest et Céline Nguyen
- l’UMR Environnement, Ville, Société (EVS, UMR 5660, Université Lumière Lyon 2) : Axel Guïoux, Evelyne Lasserre et Meriem M’Zoughi
- le Centre François Viète d'épistémologie et d'Histoire des sciences et techniques (CFV, UR 1161, Nantes Université) : Mathilde Lancelot et Lydie Bichet
- l’UMR Droit et changement social (DCS, UMR 6297, Nantes Université) : Sonia Desmoulin et Paul Véron
- l’Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR, UMR 7222, Sorbonne Université) : Nathanaël Jarrassé et Waël Bachta
- l’Unité de recherche Connaissance Organisation et Systèmes Techniques (Costech, UTC EA 2223, Université Technologique de Compiègne) : Xavier Guchet
- l’Unité de recherche Ethics on experiments, Transhumanism, Human Interactions, Care & Society (ETHICS, EA 7446, Institut Catholique de Lille) : Emanuele Clarizio et Jean-Philippe Cobbaut
- le Laboratoire interdisciplinaire en études culturelles (LinCS, UMR 7069, Université de Strasbourg) : Aggée Célestin Lomo Myazhiom, Valentine Gourinat, Nicoletta Diasio et Laurence Rasseneur
- l’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak (IBHGC, École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, ENSAM) : Xavier Bonnet et Hélène Pillet
- le Department of Thematic Studies de l’Université de Linköping, Suède : Ericka Johnson et Kristin Zeiler
- la School of Social and Political Science de l’Université d’Edimbourg, Royaume-Uni : Gill Haddow
- le Department of Anthropology de l’Université de Copenhague, Danemark : Ayo Wahlberg
- la School of Humanities de l’Université de Tasmanie, Australie : Frederic Gilbert
- l’Institut Universitaire de Réadaptation Clémenceau (IURC Strasbourg) : Mathieu Berthel
- les Hospices Civils de Lyon : Teodor Danaila et Gilles Rode
- le CHU de Nantes : Philippe Damier et David Laplaud 
- l’AURAL : Nicola Cautela 
- l’association ANTS : Alexandre Aynie 
- l’ADEPA : Anne Marsick 
- France Parkinson : Marie Fuzzati
- la Métropole aidante : Stéphanie Desmaisons. 

Projet LéA-IFÉ MaPcV

Ce projet s’inscrit dans la continuité des travaux de S. Yvain-Prébiski. Dans les prescriptions curriculaires à tous les niveaux, en France comme à l’international, le développement de compétences liées à la modélisation est mis en avant, par exemple dès l’école primaire, les enseignants sont invités à proposer des situations ancrées dans une certaine réalité, qui amènent les élèves à mettre en œuvre une démarche différente de celle rencontrée dans la résolution de problèmes intra-mathématiques. Une étape est nécessaire pour les rendre accessibles par un traitement mathématique ; ce qui relève de la mathématisation horizontale, constitutive de l’activité de modélisation. Cette recherche collaborative Mathématisation de Problèmes concrets sous forme Vidéo vise à déterminer des enjeux de formation pour favoriser l’enseignement et l’apprentissage de la modélisation à l’école élémentaire.

Projet ERASMUS + Math4Sustainability

Ce projet vise à mettre en place une exposition autour de questions socialement vives comme la bio-diversité, l'énergie, l'économie, la démocracie et leur relation avec les mathématiques afin de permettre à un·e enseignant·e du primaire ou de mathématiques au secondaire de se sentir légitime à s'emparer de ces questions et les faire vivre dans la classe. Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas et France. Lien https://math4sustainability.eu/
Membres impliqués : Christian Mercat Sonia Yvain-Prébiski

Projet ERASMUS + Myths & Maths

Modéliser un fragment de réel, c'est "se le mettre dans la tête", puis partager cette image mentale grâce au langage. Le langage mathématique a beaucoup à voir avec le récit des contes. Par delà les notions mathématiques parfois rencontrées dans les contes, la méthodologie de résolution de problème des héros des histoires peut amener l'enfant à conscientiser et approfondir sa propre pratique dans le domaine scolaire et en particulier mathématique. France, Espagne, Bulgarie. Lien : https://myths-maths.eu/
 

Projet LéA-IFÉ SchémaClim

La recherche engagée dans ce LéA, intitulé SchémaClim, porte sur le recours à des compétences en narration et en schématisation par les élèves quand ils se confrontent à des problèmes scientifiques dans les activités portant sur la thématique du réchauffement climatique. L’objectif de ce LéA est de  montrer que schématiser, pour un élève, revient souvent à mobiliser des formes de narration, avec comme corolaire, une linéarisation des processus, rendant difficile la compréhension des causalités complexes, telles que celles rencontrées dans le travail du concept de changement climatique. 

illustration Léa
illustration Léa

Nous étudions également la façon dont les élèves qui produisent un schéma prennent en considération la réception du message graphique/non-textuel par celui qui va lire et interpréter ce schéma. L’analyse des procédures utilisées par les élèves pour organiser les éléments de leur schéma et plus particulièrement celles relevant d’une structuration narrative de la pensée devrait nous permettre de mettre en évidence un certain nombre d’obstacles à la compréhension des phénomènes complexes et non-linéaires étudiés en classe de SVT. Nous souhaitons égélement montrer que les enjeux de construction d'une pensée systémique, déterminants dans cette thématique du réchauffement climatique, dépendent de le mise en œuvre de ces compétences en narration et schématisation, qui sont selon nous des compétences fortement liées. Ces compétences (narration/schématisation) des élèves constituent non seulement un obstacle didactique mais également un levier potentiel pour la mise en place des conditions de possibilité d’un développement rationnel des mises récit en SVT dans l’objectif de faire sortir les élèves de leurs « petites histoires ad hoc » (Orange Ravachol, 2012). Autrement dit, une maitrise de ces compétences par les élèves est susceptible de faciliter leur accès à la pensée systémique. 

Nous procédons, dans un premier temps, à un recueil de données sous forme de captation vidéos et audio d'élèves de 3eme. Ils seront filmés lors d'une activité "Fresque du climat". Ces données sont traitées par des logiciels d’analyses qualitatives (Transana et/ou N-Vivo).

Équipe : 

  • Laurence Bariller : formatrice - PRAG MEEF SVT, INSPÉ Grenoble, UGA. 
  • Annie Boisbouvier : IA-IPR SVT académie de Grenoble. 
  • Catherine Bruguière : Maitresse de conférences en Didactique des sciences. Laboratoire S2HEP Université Claude Bernard Lyon 1. 
  • Solène Egah-Clerc : Fédération Léo Lagrange Lyon Coordinatrice régionale du programme Carbone Scol’Ere (Bourgogne Franche-Comté et Auvergne Rhône Alpes). 
  • Olivier Ertle : Enseignante de SVT. Collèges Les Allobroges. La Roche sur Foron. Haute Savoie.
  • François Dessart : Maitre de conférences en Didactique des sciences. Laboratoire S2HEP Université Claude Bernard Lyon 1. 
  • Florent Figon : maitre de conférences en écologie, laboratoire LECA, UGA. Formateur MEEF SVT INSPÉ Grenoble. 
  • Louis Hognon : Responsable pédagogique association "Fresque du Climat"
  • Fabienne Malatier : Professeure des écoles, référents mathématique de circonscription (Lyon) École élémentaire Simone Veil. Villars les Dombes. 
  • Isabel PAU : enseignante-chercheuse en didactique des sciences. Laboratoire LIEC, Université autonome de Barcelone. Espagne. 
  • Lise Pelletier : Enseignante de SVT. Collèges Les Allobroges. La Roche sur Foron. Haute Savoie. 
  • Myriam Régent-Kloeckner : Maitresse de conférences en Didactique des sciences. Laboratoire S2HEP Université Claude Bernard Lyon 1. 
  • Anaïd Sarafian Gorses : Prefesseure des écoles, école Ambroise Croizat, Vaulx-en-Velin. 
  • Juliette Tuaillon Combes : Maitresse de conférences en sciences physiques et didactique des sciences. Laboratoire S2HEP Université Claude Bernard Lyon 1.
 


 

Didactique de l’ontogenèse

1- Problématisation en biologie du développement : cas de l’ontogenèse du sexe

2- S’emparer des Questions Socialement Vives : enjeu de formation pour les enseignants

3- Penser l’ontogenèse des insectes avec Tatsu Nagata

Notre projet de recherche vise à comprendre les raisons épistémologiques et les obstacles didactiques qui expliquent un certain impensé de l’ontogenèse dans l’enseignement scolaire de la biologie. L’ontogenèse est le développement d’un organisme multicellulaire depuis la cellule unique issue de la fécondation jusqu’à sa mort. Tout au long de sa vie, l’individu passe par des changements morphologiques qui déterminent sa forme corporelle et son identité. La prise en compte de ce processus est donc indispensable pour comprendre l’origine, la structure et la fonction des caractères biologiques à l’échelle d’un organisme. Pourtant, l’ontogenèse est quasi absente des programmes d’enseignement. Alors que la recherche en biologie du développement a connu un essor considérable ces cinquante dernières années, tant sur le plan conceptuel que technique, la transposition didactique de ces connaissances reste à explorer.

En France, la biologie du développement est approchée en classe de seconde via la thématique « Corps humain et santé », avec la mise en place de l’organisation et de la fonctionnalité des appareils sexuels sur la période qui va de la fécondation à la puberté. Paradoxalement, ce programme exclut explicitement de traiter l’embryogenèse et le lien entre génotype et phénotype sexuel. Le développement du sexe représente donc une étude de cas approprié pour initier ce projet.


 Problématisation en biologie du développement : cas de l’ontogenèse du sexe

Contrat doctoral 2024-2027, école doctorale EPIC

Doctorante : Léna Somano

Directeurs de thèse : François Bonneton et Olivier Morin

Sujet de recherche du doctorat :

Dans quelle mesure la problématisation de l’ontogenèse du sexe peut-elle permettre aux élèves de s’approprier la complexité des processus en biologie du développement ? L’objectif premier sera d’identifier et de caractériser les obstacles à l’apprentissage de l’ontogenèse du sexe et les inducteurs qui favorisent sa problématisation. Ensuite, il s’agira d’éclairer par l’expérimentation les avantages et les limites de l’approche par problématisation pour l’enseignement de la biologie du développement.

Trois hypothèses structurent l’entrée dans la recherche :

  1. H1 : La problématisation peut être induite et guidée par la confrontation à des savoirs biologiques nouveaux.
  2. H2 : L’approche anthropocentrée du développement du dimorphisme sexuel peut être dépassée pour la compréhension de l’altérité fondamentale mâle-femelle dans la reproduction sexuée.
  3. H3 : Instruire la continuité du processus de sexuation lors du développement des mammifères est fondateur pour la construction d’une pensée complexe et argumentée du concept de sexe.

Pour en savoir plus : https://s2hep.univ-lyon1.fr/projets-de-these
 

S'emparer de Questions Socialement Vives : enjeux de formation pour les enseignants

  • Lieux d’éducation Associés (LéA) à l’IFÉ, 2023-2026
  • Membres du S2HEP : Olivier Morin (porteur projet), Léna Somano, François Bonneton, Danièle Vial
  • Collège Louis Aragon – Mably : Anna Demoux – enseignante au Collège Louis Aragon, Emeric Ferrandon – enseignant à la Segpa du Collège Louis Aragon -Mably
  • Lycée de la Cité scolaire Carnot - Roanne : Gregory Gimenez – enseignant au Lycée de la Cité scolaire Carnot, Jean-François Vial – enseignant au Lycée de la Cité scolaire Carnot - Roanne
  • Lycée J-Puy - Roanne : Pierre Dutreuil – enseignant au Lycée J-Puy, Tatiana Mrozinski – enseignante au Lycée J-Puy 

Notre ambition est de mieux appréhender la valeur ajoutée de l’inclusion des questions socialement vives dans les situations d’enseignement-apprentissage du secondaire. En association avec deux lycées de Roanne, nous avons réalisé un scénario interdisciplinaire simulant un débat législatif sur l'intersexualité. Cette expérimentation en classe de première permet d’évaluer l'appropriation de savoirs en sciences de la vie, en enseignement moral et civique et en sciences économiques et sociales.

Lien projet : https://ife.ens-lyon.fr/lea/le-reseau/les-differents-lea/questions-socialement-vives-qsv

Communications :

  • Comment faire preuve en équipe de l’appropriation de savoirs disciplinaires dans un projet interdisciplinaire ? Leposter exposé à la rencontre internationale mai 2025 des LéA-IFÉ et le résumé de la présentation
  • Somano, L, Communication, “ Problematization in developmental biology : case of sex ontogenesis”, ESERA Doctoral School, juin 2025, University of Almeria (Espagne)

Penser l’ontogenèse des insectes avec Tatsu Nagata



Nous avons porté un regard scientifique, épistémologique et didactique sur les dix albums de littérature jeunesse que Thierry Dedieu a consacré aux insectes dans la série Les sciences naturelles de Tatsu Nagata. L’objectif était de comprendre comment l’auteur traite le concept d’ontogenèse et la possibilité d’une utilisation didactique avec de jeunes élèves. L’embryogenèse est traitée symboliquement à travers l’œuf comme contenant de l’embryon. Les mues et les métamorphoses des jeunes insectes suscitent une plus grande attention par curiosité pour une possibilité animale non humaine. La phase terminale de l’ontogenèse, le vieillissement qui mène à la mort, est traité de façon indirecte par le thème de la longévité des adultes. Étonnamment, malgré ses partis pris et sa sobriété artistique, cette série humoristique permet d’appréhender les principaux aspects de l’ontogenèse des insectes et constitue donc une ressource documentaire pour les enfants.

François Bonneton, Catherine Bruguière

Article à paraître en 2026 dans la revue « Cahiers Robinson »

Équipe :

- S2HEP : Olivier Morin – enseignant chercheur, François Bonneton – enseignant chercheur, Léna Somano - doctorante, Danièle Vial – enseignant chercheur 


Étude comparée du rapport à la preuve scientifique chez les étudiant.e.s en mathématiques et en biologie

L’éducation scientifique et l’éducation à la complexité sont fortement guidées par l’enjeu de former des citoyens éclairéscapables de prendre des décisions sur des questions socio-scientifiques. Alors qu’on pourrait s’attendre à ce que ces prises de décisions soient basées sur les preuves scientifiques, une étude portant sur ces prises de décisions montre qu'elles sont surtout basées sur des critères de confiance dans les experts. Les raisons de croire tels ou tels scientifiques semblent principalement guidées par des critères comme la réputation (sociale, institutionnelle…) et très peu par l’analyse des preuves avancées par ces scientifiques. Ces critères renvoient à la valeur accordée au témoignage qui est l'une des trois sources de croyances (« ce que l’on tient pour vrai ») : la perception, le témoignage, le raisonnement. L’enseignement des sciences s’appuie sur ces trois sources en privilégiant a priori la mobilisation des raisonnements parce que son objectif est le développement de croyances rationnelles.
C'est dans ce contexte que nous souhaitons comprendre "ce qui fait preuve" pour les étudiant.e.s.
Le Projet Étude comparée du rapport à la preuve scientifique chez les étudiant.e.s en mathématiques et en biologies'intéresse à la manière dont les étudiant.e.s en début de formation universitaire perçoivent les moments de preuve proposés par leurs enseignant.e.s lors des cours magistraux. Est-ce que ces rapports à la preuve sont disciplinairement situés ou est-ce les étudiant.e.s cherchent à construire un idéal de preuve qui serait commun entre les mathématiques et les sciences expérimentales ? Perçoivent-ils et elles les dimensions sociales de l'activité de preuve en sciences ou se focalisent-ils et elles uniquement sur les dimensions techniques ? La méthodologie employée articule des études de cas (observations de séances d'enseignement) et des études quantitatives et qualitatives à partir de questionnaires.
Notre projet a été soumis pour validation au comité d'éthique de la recherche (CER-Université de Lyon) et s'intègre dans les projets du thème 1, en particulier l'orientation 2.
Équipe scientifique :
Véronique Battie S2HEP-UCBL
Faïza Chellougui S2HEP-Université de Carthage (Tunisie)
Virgine Deloustal-Jorrand S2HEP-UCBL
Nicole Goegheluck S2HEP-INSA
Olivier Morin S2HEP-UCBL
Myriam Régent-Kloeckner S2HEP-UCBL