Thèse / habilitation


Soutenance de thèse - Anna Thibeau - 10 juillet 2025

le 10 juillet 2025

Anna Thibeau soutient sa thèse le 10 juillet 2025, à partir de 14h

Titre :  "La place des restes humains au sein de l’étude des sépultures préhistoriques depuis le XIXe siècle en France : approches épistémologique et historique"

Jury :

Bruno Maureille, Directeur de recherche au CNRS (rapporteur)

Arnaud Hurel, Ingénieur de recherche au Muséum national d’Histoire naturelle (rapporteur)

Nathalie Richard, Professeure à Le Mans Université (examinatrice)

Catherine Bruguière, Maîtresse de Conférences à l’Université Claude Bernard Lyon 1 (examinatrice)

Olivier Perru, Professeur émérite à l’Université Claude Bernard Lyon 1 (directeur de thèse)

Gilles Escarguel, Maître de Conférences à l’Université Claude Bernard Lyon 1 (co-directeur de thèse)

Résumé de la thèse :

Depuis les premières découvertes de sépultures préhistoriques en France (dans la seconde moitié du XIXe siècle), le regard porté sur les restes humains en tant qu’indices scientifiques pour la compréhension des gestes funéraires anciens a profondément évolué. Longtemps négligés au profit des vestiges « culturels » de la tombe, tels que le mobilier ou les éléments d’architecture funéraire, les restes humains deviennent, dans le dernier tiers du XXe siècle en France, un « pilier » de l’interprétation des sépultures préhistoriques. Ces objets se sont ainsi déplacés d’une position périphérique à une position centrale dans le regard du fouilleur de sépultures. Comment éclairer d’un point de vue historique et épistémologique cette transformation de la place des restes humains préhistoriques au sein de l’étude des pratiques funéraires préhistoriques ? La première partie de notre recherche consiste à apporter, à partir de l’analyse d’un corpus de publications traitant des sépultures préhistoriques depuis le XIXe siècle, une description épistémologique de l’évolution de l’attention portée aux restes humains pour l’interprétation des premières pratiques funéraires. Ce travail consiste à retracer la trajectoire, en tant qu’objets scientifiques, des restes humains préhistoriques en contexte sépulcral. Dans un deuxième temps, nous convoquons l’histoire des disciplines impliquées dans l’étude des sépultures préhistoriques, à savoir l’archéo-anthropologie et, plus largement, la préhistoire, l’archéologie, l’anthropologie biologique, entre autres. Cette démarche historiographique vise à expliquer, à la lumière d’éléments historiques, la transformation de l’intérêt porté aux vestiges osseux humains des sépultures de la Préhistoire. Enfin, nous mettons en relation la trajectoire épistémologique des objets « restes humains préhistoriques en contexte sépulcral » depuis le XIXe siècle avec l’intervention et le dépassement, au cours du XXe siècle, d’obstacles d’ordre épistémologique. C’est cette voie d’épistémologie historique que notre recherche emprunte pour analyser le changement remarquable du regard porté sur les fossiles humains des sépultures préhistoriques au cours du XXe siècle en France.

Lieu(x)
La soutenance se tiendra dans la salle de conférence BU Sciences
Publié le 17 juin 2025